Nocturne et Infernale [version LoL]

L’obscurité tomba brusquement sur les terres désertiques de Melrath Zorac, dont les lueurs lointaines s’étouffaient dans la masse sombre. Un vent léger bousculait les branches des arbres dénudés. Quelques rares feuillus agitaient faiblement leurs feuilles jaunies de la chaleur oppressante qui ne s’estompait que maigrement en cette heure tardive.
Non loin des quelques créatures rassemblées à même le sol, la vieille aubergiste songea à s’abriter. Elle lança un dernier regard vers la voûte céleste, vers les innombrables scintillements des étoiles. Un ciel clair.

« La pluie n’est pas d’actualité » pensa-t-elle.

Elle fixa l’horizon une dernière fois, scruta vainement les reliefs qui sombraient dans la nuit, puis elle disparut dans l’une des tentes, aux côtés de celles où reposaient les aventuriers de ces Terres.

Les tentes voisines s’agitèrent sans bruit. Quelques silhouettes s’en échappèrent, toutes marqués du sceau ancestral des Enfers qui rougeoyait dans la noirceur environnante. Au milieu des ronflements qui s’élevaient incessamment, ils marchèrent les uns derrière les autres, à pas feutrés. Les gravillons du sol furent un ennemi redoutable contre la discrétion.

Les armes y étant strictement interdites, les disciples d’Hadès s’emparèrent alors de leurs armes respectives une fois parvenue à la sortie marquée par une petite falaise instable.

Un nécromant aéride, Woodoo, s’avança inconsciemment vers la pente abrupte, cachée dans l’obscurité de la nuit. Derrière lui, les autres Enfers s’affairaient à ne pas se perdre les uns les autres, et à bien s’assurer de posséder le matériel nécessaire à la séance d’entraînement qu’ils comptaient organiser.
Le nécromant infernal se rapprocha de quelques pas, pensant s’engouffrer dans le chemin de sable qui menait aux bords de l’oasis. Son pied droit se posa fermement sur la terre ferme, puis, machinalement, le pied gauche s’éleva.

L’espace d’une seconde, son pied chercha la terre ferme. En un instant, ce fut le vide qu’il découvrit. Son talon caressa avec violence la paroi rocheuse qui déchira superficiellement sa peau. La jambe s’effondra avec la pesanteur d’un rocchus, et entraîna dans sa chute le corps impuissant du nécromant. Ce n’est que le bruit sourd de sa carcasse s’étalant deux mètres plus bas qui alerta le reste du groupe…

Médolie, jeune guerrière tranchante, apparut du haut de la paroi rocheuse. Quelques mèches blanchies par la lumière blafarde de la lune cachèrent sous la force du vent et par intermittence son regard, celui de la femme blasée.

- Bon sang, Wood’ ! Quand est-ce que tu comprendras que les aérides ne volent pas ? lui lança-t-elle, sans prendre la peine de le rejoindre pour lui tendre la main.

Woodoo, étalé, gisant sur le sol, se releva tant bien que mal.
Furax, décontenancé, la colère montait en lui.

- Woodoo ! Je m'appelle Woodoo ! Comment faut-il vous le dire ?

Il scruta du regard Médolie qui s'était avancée, ainsi que Hephaistos qui la talonnait de près.

- Hephaistos ! saligaud ! je suis sur que c'est toi qui m'a poussé ! Satané de Sacripan !

D'un mouvement incontrôlé, son index droit envoya une once de décharge électrique à un cactus piquant a proximité de sa position.
Malencontreusement, Médolie et Hephaistos se trouvaient également non loin de là.

Le cactus frétilla ses arborescences dans tous les sens pour se défaire de toute cette énergie accumulée.
Maintes épines se détachèrent du corps de ce monstre, allant se poser avec une violence sans précédent sur le pied de Médolie.

Médolie, sautillant, tout en tenant son pied gauche entre ses mains, poussa Hephaistos qui s'était accroupit devant le cactus pour en ramasser une fleur.

Celui-ci sembla vouloir embrasser le cactus, lorsqu'il se releva. Le brouillard était encore tres épais, mais cela ne m'empechait pas de distinguer le visage boursouflé de Hephaistos observant ses camarades avec fureur.

- Ben dis, le pseudo fento-perceur, il veut faire son romantique a cueillir des fleurs ? Tsss, ça t'apprendras ! lui rétorqua Woodoo, relacha que très legerement ses nerfs.

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Pour ne pas atteindre a la faiblesse psychologie de nos membres les plus jeunes, décrire trop précisément les horribles atrocités des imperfections du visage de Hephaistos après ce désagrément aurait été malvenu.
Veuillez m'en excuser.
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Comme à son habitude lors de sorties organisées, le garde impérial fermait la marche, trainant ses pieds avec une lenteur désespérante.

Je surveille nos arrières, passez devant.

Cette apparente flemme de marcher était en fait un habile stratagème de sa part, cela lui évitait de se retrouver en première ligne et donc de s'exposer lors d'un affrontement éventuel.
Bien à l'abri derrière son double bouclier Médo/Hepha comme il l'appelait, il pouvait ainsi libérer pleinement sa toute puissance de frappe pour achever les survivants, et donc s' octroyer le mérite d'etre à chaque fois le meilleur tueur.

Quelques pas plus loin, il retrouva ses compagnons Enfériens. Le chaos était de mise, Raizen se frotta les yeux tant il avait du mal à y croire...
Scène pathétique... Cette bande de bouffons n'est pas digne de servir Hadès. Il garda néanmoins cette pensée pour lui. Woodoo lamentablement étalé à meme le sol, Médolie en pleine séance de jump et Hepha qui à réalisé l'exploit de devenir encore plus laid qu'à l'ordinaire.

Vous etes pathétiques -_- ...Sauf Hepha qui est moche ET pathétique.

Par crainte qu'un voyeur nocturne n'apercoive le vaillant Raizen en compagnie de ces futures recrues pour le cirque de Melrath, le garde s'éloigna discrètement.

Marchant tete baissée, un éclat argenté attira son attention... Oui, il ne révait pas, une pièce d'or à terre *_*
Le guerrier s'inclina pour la rammasser et se redressa immédiatement, par prudence, mieux vaut ne pas s'éterniser dans cette position car il ne sait pas si Daddy est de sortie avec eux ce soir...

Le vent se lève et fouette son visage, emportant avec lui une odeur immonde, surement un Eolias. Raizen mit 2 doigts dans son nez pour empécher l'odeur de pénétrer dans ses narines si délicates, se retourna face aux autres démons et beugla :

Formation Tortue !

Hepha et Woo se collèrent à la belle, jeune, jolie, svelte [...] guerrière.
Leur transpiration respective rendant leur vetements moites et collant, lui donnait la nausée. Raiz' se colla derrière elle et, tous leverent leur bouclier, juste comme ça...au cas où...

Tous ? Non ! Un irréductible gaul...heu Woo avait préféré lever sa robe...sans doute une technique de déstabilisation mentale particulièrement complexe qu'il avait apparement mise au point dans le plus grand secret.

Le temps passait... Hepha tremblait, comme d'hab, les mains de Raiz se baladaient au hasard, sous mon armure ou la sus-dite robe de Woo, et depuis le temps, personne n'y prétait plus attention.

Bon allez merde quoi ! gueula-t-elle sans raison flagrante, en gesticulant comme un bébé dans une friteuse. Si je reste sous ce bouclier, j'vais gerber

Alors vous faisez c'que vous voulez, mais moi j'me tire ! ajouta-t-elle en relevant son bouclier. Et marchant d'un pas décidé vers...

Vers..?

C'part où le campement ?
Ouais marrez-vous... Le sens d'orientation ça sert pas souvent quand même hein ! Moi j'ai pris l'option "QI superieur à celui d'un moskitos" à la naissance, pas GPS !

Vous, vous avez préféré r'trouver votre chemin...

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