Dans des contrées lointaines, là où on l'on idolâtre Eolia, Dohko grandit. Dans son école, on lui apprit à être généreux, bon et droit selon les convictions de la Déesse de l'Air. Dans son enfance, l'idée d'être bon, généreux séduisait le jeune rôdeur mais cependant, il lui paraissait impossible que tout le monde chez lui soit exemplaire selon l'idée d'Eolia.
Partant de ce principe, Dohko observa le monde dans lequel il vivait, observant les gens, leurs comportements. Il observa encore et encore la population de sa ville et pourtant, il ne remarqua aucune trace de Mal dans sa ville.
Réfléchissant sur ce phénomène, il conclut que les gens, qu'il côtoyait, étaient tous les mêmes. Même vêtements, même conception du bon et du mauvais, même comportement. Seul les traits du visage changeaient d'une personne à une autre.
"Ainsi donc, ici ils sont tous des moutons...suivant aveuglement leur berger, Eolia. Ces personnes se croient libres. Au contraire ! Ils sont esclaves ! Esclaves de principes stupides ! Esclaves de l'enseignement d'Eolia !
Je ne peux rester dans une contrée comme celle-ci. Je suis un homme libre, je n'ai pas envie que l'on me dicte une ligne de conduite comme celle-ci.
Allons ! Il est temps de quitter la bergerie !
Il me faut aller à la rencontre de ce qu'ils appellent le mal..."
Dohko quitta sa ville natale. Il partit en direction de Melrath Zorac. Sur ces Terres, il savait qu'il rencontrerait les adorateurs d'autres Dieux.
Sur les terres de Melrath Zorac, il rencontra en effet ceux que l'on appelle les Eaux. Il rencontra aussi d'autres Airs, des Terres mais surtout d'autres qui le fascinait un peu plus que les autres, les Feux.
Evidement, suite à ses observations et à ses conclusions, Dohko méprisait à présent les Airs. Pourtant, une question le tiraillait. Etait-il le seul Air à s'être rendu compte de l'esclavagisme qu’exerçaient les prêtres d'Eolia ?
Bref... Dohko s'intéressa donc un peu plus à la population Feu. Il observa donc les factions. Ces factions étaient des regroupements de personnes, mais pas toujours du même élément. Dans les bars et les auberges dans lesquels il s'arrêtait, il entendait le nom d'une faction qui revenait souvent, les -§-EnferS-§- .
Il se renseigna tant bien que mal sur ces gens-ci. Ce fut difficile. La population parlait peu d'eux... Non, elle parlait surtout des méfaits qu'ils commettaient. Lorsque l'on parlait de leurs méfaits, il ne s'agissait pas de vulgaires vols à l'étalage, c'était plutôt de l'ordre du meurtre...
Le meurtre...Dohko trouvait cela fascinant. A présent, pour lui, tuer un monstre n'était plus la même sensation. Il essaya d'apprendre seul quelques techniques du combat face à mort contre d'autre personne, mais il ne trouva pas cela concluant. Cependant, il s'accrocha et continua.
Par un soir où la lune était rouge sang, il se tapit dans l’ombre et se dirigea discrètement jusqu’à la grande Porte de la Forteresse des Enfers. Peut-être allait-il se faire tuer là-bas mais qu’importe, le mal le rongeait, il avait besoin de l’exprimer… De plus, il avait honte d’avoir un jour cru en Eolia…
Il s’avança jusqu’à la porte et s’exclama :
"Y a t-il quelqu'un ?
..."