[Accepté]Une arrivée discrète, celle de Spawn.

Après ces quelques minutes qui avaient parue durer une éternité, je vis enfin la porte s’ouvrir. Si ce n’était un jugement, je ne savais réellement se qui allait vraiment se passer.

Une fois totalement ouverte, je fus une nouvelle fois surpris. Là où j’aurais pensé trouver un paysage de désolation, je ne vis rien du tout et fus à nouveau plonger dans une obscurité totale. Moins profonde et moins pesante que la précédente, certes, mais toujours là.

Je me dis que celle-ci n’était que provisoire ; que les flammes et les relents de morts qui couvrent ce royaume allaient bientôt s’ouvrir à mes yeux.

Ainsi, je me dis que cette fois, il serait préférable que je m’annonce mais à peine m’étais je mis cette idée en tête qu’une présence se fit entrevoir à travers l’obscurité qui peu à peu, se fit brume.

Les yeux des étrangers ne peuvent voir...

Les yeux du monde extérieurs ne peuvent voir...

Seule, la puissance de la marque peut voir les secrets de la nation!

Ne soit pas trop impatient de voir, le choc serait peut être trop dur à encaissé!

Je te conseil, seulement, d'avancer doucement et d'oublier le passé comme le présent...

Si tu veux voir les profondeurs!

...

..

.

Maintenant que les images de ton passé s'effacent peu à peu, je me retire comme je suis apparut!

La brume se fit de plus en plus fine pour ne laisser qu'une petite trainée douce sur le chemin. Les ténèbres se remettent à tourbillonnés autour de lui...

Le chemin n'est pas encore terminé... Avances!

L’ombre disparu aussi vite qu’elle était arrivée. La brume s'effaça également, emportant avec elle le peu de lumière que j’aurais pu apprécier...une toute dernière fois.
Soucieux de rester en vie dans cette antre, je suivie donc les conseils de cette personne, et avança. Savais-je seulement où j’allais ?...Probablement pas.

Lentement, les secondes devinrent des minutes qui peut-être, devinrent des heures. Je ne pouvais vraiment le savoir car depuis mon arrivée, j’avais perdu toute notion de durée.
Je n’eut pas le temps de méditer sur ces questions : mes pas stoppèrent. J’étais arrivé.

Ce coup ci, je ne vis aucune ombre. Mais je savais pourtant qu’une chose se tenait devant moi. Aussi m’annonçais je.

« Bonsoir à vous, je suis -»

La voix me coupa.

« Je sais déjà qui tu es. »

Soit, mieux valait la laisser parler. Je me tus donc, encore. Mais cette fois le silence fut de courte durée.

La nuit est tombée, et l'Arcade résonne des bruits d'insectes grouillants. Sou=dain, un vieillard apparaît. Il a les yeux d'un bleu étincelant qui contraste avec la jeuneur de ses dents.

S'aidant d'une canne il peine à avancer. S'arrêtant, il s'apperçoit de la présence de Spawn, et dit, d'un ton moqueur :

Seuls les élus peuvent continuer à avancer. Saches que le fait d'avoir des amis élus, ainsi que le fait d'être sûr de toi, ne peuvent t'aider.

Je suis Mach Gulam, venu ici parce que je croyais aux rêves de grandeur, de domination.

Je croyais savoir ce qu'était le mal, je me suis trompé. Le mal ronge ta beauté, ta vie, tes sentiments. Le mal s'infiltre dans ton esprit comme on fait entrer une couloeuvre dans la bouche d'un supplicié.

Veux-tu toujours rejoindre le Mal ?

Mach Gulam, était ce lui que l’on nommait le juge des enfers ? A première vue, un vieillard dans son genre avait autant sa place ici que j’avais la mienne auprès de- Auprès de quoi d’ailleurs ?
L’espace de quelques secondes, je me perdis dans mes propres pensées ; oubliant une chose essentielle : Le mal pouvait se présenter sous n’importes quelles formes et ce dénommé Mach Gulam ne dérogeait sûrement pas à la règle.
Me rappelant où j’étais, je fit donc abstraction de son apparence et lui répondit, avec tous le respect que l’on se doit de tenir face à quelqu’un de cette importance :

« Vie, beauté et sentiment ne sont que de simples mots pour moi. Si je dois m’en défaire pour adhérer à vôtre monde, je n’y verrais qu’avantage. »

Mes propres mots me revinrent justement en tête : « servir quelque chose d'encore plus puissant... ». Je ne pouvais plus reculer maintenant. Je n’y aurais jamais songé. Aussi rajoutais-je :

« Oui…je veut le rejoindre…je veut rejoindre le mal »

Le vieillard siffle entre ses dents. Il semble agacé, au début, mais le sifflement deviens plus approbatif sur la fin.

"Ah, rejoindre le mal ? C'est intéressant ça ! Enfin, attendons que les votes pour ta personne se terminent !

Le vieillard claque de la langue, et une table en pierre ainsi que deux sièges se matérialisent. Les murs dépravés de l'Arcade semble rajeunir, bientôt étincelant d'argent. La table est pleine de victuailles et nectar, tous plus savoureux que les autres.

"Voici c'est que le mal, pour toi ? Si non, quel est le sens du mot mal, pour toi ?

Ainsi débute le Jugement Gulamien.

Si il m’ eu resté un soupçon d’humanité, oui. J’aurais pu considérer ces mets comme « mauvais » dans la mesure ou ils font partie de votre test et qu’ aussi savoureux puissent ils être, je ne pourrais jamais y toucher. Or le désir conduit au manque ; conduisant lui-même à la souffrance…et donc au mal.
Mais je n’aie plus rien d’humain. Le mal, qu’il soit vôtre ou mien, n’a rien à voir avec ceci. Vous l’avez dit vous-même, le mal est ce qui vous ronge. Si Il est une personne, ou tout du moins un être, je pense qu’il serait Hades, celui que vous consentez tous à servir. Mais si Le mal est une chose, je ne saurais vraiment le définir… Peut être est il une douleur, une sensation, à moins qu’il ne soit qu’une simple idée, le genre d’idée qui m’a poussé à venir ici…

Court silence. Je repris, beaucoup plus bas, sachant bien que le moindre de mes souffles serait entendu.

…Mais quel qu’il puisse être, je pense qu'il est préférable d'être de son côté.

La porte par laquelle Spawn avait fait son entrée se ferme soudain. L'étranger aux lieux devient inquiet. Ainsi, la voie vers la Lumière, vers la Terre des Elements lui est définitivement fermée.

Mais la terre se met à trembler. La salle, regorgeante de victuailles, étincellante d'argenteries, se met à se décrépir. La porte du fond, marquée du sceau rougeoyant des enfers, s'ouvre dans un bruit assourdissant.

Le Juge rit, maintenant. Il semble pris, encore une fois, d'une démence...

"Bienvenue, mon ami. Maintenant, tu devras apprendre. Tu devras savoir qui nous sommes, et tu devras le faire comprendre aux hérétiques.

Avance mon ami. Pénètre dans le Quartier des Elus, et deviens une âme d'Hadès."

HRP : Désolé pour le temps de réponse, vacances oblige Bienv'nue chez nous Tu peux répondre, et après je cloturerais.

L’atmosphère me semble plus léger, moins acre peut être. Mais ce n’est qu’une impression, celle qui me fait comprendre que je suis des leurs à présent.

Le tissu qui m’habille se fait plus sombre.

La porte derrière moi se referme.

…

Enfer, je suis à toi.