J'entends sa taquinerie. J'avoue ne pas me poser la question si c'était de l'auto-flatterie ou pas, juste, en ce qui me concerne, un constat.
Le constat d'avoir contribué à une situation difficile, dont ni je ne veux sortir, ni je ne peux alléger. Etrange sensation d'impuissance mêlée d'incertitude.
Rien ne t'obligeait... Rien ne nous obligeait... et pourtant c'est bien arrivé, et même continuant à connaître les risques, est-ce que j'aurai fait différemment, si c'était à refaire?
Serait-ce égoïste de dire oui?
Ben je suis égoïste alors... Parce que je n'imagine pas avoir refusé ces moments avec toi, ces moments que je serai incapable de nommer des emmerdes, mêmes s'ils n'ont pas toujours été simples.
Ca a été nos moments à nous.
Et rien que ça ça me fait un délicieux frisson dans le dos. à nous.
Et aussi simplement que ça, aussi évidemment que ce nous, nos lèvres se retrouvent, s'appartiennent, se donnent et se promettent. Ta langue tout à la fois cible et proie, goûtue et goûteuse, prise autant entre mes lèvres que ma langue l'est des tiennes.
Et ça me fait tout oublier, ça.
Ca me fait me concentrer sur toi, sur l'instant présent, sur le contact de ta peau, la chaleur que je sens contre moi, les frottements qui m'électrisent.
Tu sais la force de tes baisers, autant que la force de tes 'je t'aime', dont tu t'es rendue compte tout à l'heure.
J'en tire la mienne.
Tes baisers, ils me donnent même la force d'attendre. Ils me donnent la patience autant que l'envie. Merveilleuse torture et espérance tout à la fois.
Alors que nos respirations se démêlent l'une de l'autre, que nos langues reviennent retrouvent la fraicheur de l'air nocturne, nos lèvres se font un dernier adieu. Froissement de peau, à la limite du contact.
J'aime sentir nos lèvres s'abandonner... Un clin d'oeil, tout proche de ton regard encore, pour ponctuer une phrase presque prononcée que pour ta bouche. ... parce que c'est le seul abandon dont je serai capable. Mes yeux maintenant fixés sur les tiens, une promesse.
Tes baisers me tiendront au chaud jusqu'à la prochaine fois, et ton sourire coquin me fera bien passer des nuits blanches... je peux facilement imaginer plus désagréable que ça. le ton léger à nouveau.
et l'heure de reprendre nos chemins séparés, je crains.
Qui sait où nous nous retrouverons alors, et quels idées nous passeront alors par la tête...
Savoir savourer l'attente, autant que se sentir exploser de joie lorsqu'elle termine, dans notre cas, c'est nécessaire.
Parce que moi, des idées, j'en ai... Et bizarrement, elles sont loin de me passer toutes par la tête.